Cétait à Paris, dans l’immédiat après-guerre. Et c’était arrivé d’une manière banale : un jeune homme suit mollement des cours de droit, en province. Un comédien passe dans la
"Au théâtre ce soir" rires et sourires En 1965, le hasard fait bien les choses. Les techniciens de l’ORTF se sont mis en grève et la direction ne sait plus quoi programmer. Elle se tourne alors vers la Radio Télévision belge qui a diffusé "La Bonne Planque" avec Bourvil. Le succès est tel que lorsque Pierre Sabbagh planche sur les programmes en 1966 il se souvient des louanges des spectateurs. Il se rapproche alors de Robert Manuel, le directeur artistique du théâtre Marigny qui lui présente Jean-Jacques Bricaire, son administrateur. Les trois hommes font affaire et décident de diffuser huit pièces jouées au théâtre 28 mai, Gisèle Casadesus et Michel Creton enregistrent "Trois garçons et une fille", une comédie légère où quatre enfants essayent de retenir leur père tenté par le démon de midi. Pierre Sabbagh réalise cette première qui s’achève par la présentation de la troupe. Pendant vingt ans, ce rituel se termine par "Les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell." Dès lors, l’équipe ne change plus. Jean-Jacques Bricaire choisit les pièces, les metteurs en scène et les acteurs tandis que Pierre Sabbagh et Georges Folgoas sont derrière la caméra. Les téléspectateurs plébiscitent l’émission et l’ORTF commande vingt-cinq nouvelles pièces pour l’année suivante. Pierre Dux, Jean-Pierre Darras et Pierre Brasseur en dirigent quelques-unes, mais les metteurs en scène les plus proli- ques sont Jean Le Poulain, Michel Roux et surtout Robert les quatre cent seize pièces enregistrées, Maria Pacôme tient la vedette dans sept, bien plus que ses consœurs Micheline Dax et Jacqueline Maillan. Côté masculin, Jacques Balutin tient le haut de l’affiche avec vingt pièces, davantage que Jean Piat, Francis Blanche ou Michel Serrault qui n’en joue qu’une seule avec Jean Poiret. Des futures vedettes du grand écran y font leur apparition, comme Michel Blanc et Patrick Bouchitey qui interprètent "Foot-Ball" en 1977, ou encore Danielle Évenou et Jean-Pierre Bacri qui jouent dans "Histoire de rire" en 1982. Si certaines de ces comédies sont signées de Georges Feydeau, le roi du vaudeville, beaucoup sont l’œuvre d’auteurs de boulevard dont les préoccupations semblent décalées dans les années 1980. Le café-théâtre et son impertinence sont passés par là et TF1 arrête les enregistrements en 1982, ne diffusant que les pièces déjà programmées. En 1986, les acteurs saluent une dernière fois leur public. Au théâtre ce soir s’arrête, après avoir séduit des centaines de millions de téléspectateurs. De Pierre Sabbagh à Laurent Ruquier, le théâtre à la télé Pierre Sabbagh, mauvais comédienAprès avoir créé le journal télévisé en 1946, le mari de Catherine Langeais anime "L’Homme du XXe siècle", jeu où il rencontre Robert Manuel, son futur complice d’Au théâtre ce soir. Au moment de réaliser cette émission, Pierre Sabbagh s’est probablement souvenu des conseils de Charles Dullin. Voulant le dissuader de devenir comédien, l’homme de théâtre lui avait asséné lors du tournage du film Volpone "Tu es mauvais, très mauvais. Tu feras une épave dans ce métier. Tu sais, quand on est mauvais devant une caméra, ce n’est pas honteux de passer derrière." Jugnot et Ruquier en têteSi France 2 diffuse en moyenne sept à huit pièces par an, la chaîne n’en a diffusé qu’une seule en direct en 2013. Mais quand il y a des têtes d’affiche, ça marche. Gérard Jugnot a ainsi réuni quatre millions huit cent mille téléspectateurs avec "Cher Trésor" tandis que la pièce de Laurent Ruquier, "Je préfère qu’on reste amis", a attiré plus de cinq millions de téléspectateurs.
Lapièce de théâtre La meute sera adaptée au cinéma par Anne Émond. Son autrice, Catherine-Anne Toupin, qui signe le scénario, reprend son rôle, tout comme Guillaume Cyr et
Pourquoi Symphorien ? À un ami comédien qui me posait la question, j’ai répondu parce que Le Cid a déjà été fait », badine Pierre Huet. L’idée, qui vient des producteurs de la pièce créée au théâtre du Vieux-Terrebonne, de transporter au théâtre cette comédie télévisuelle populaire des années 1970, peut surprendre. Mais quand la commande est arrivée, les deux coauteurs sont allés revoir les épisodes disponibles afin de vérifier si cette oeuvre du passé résistait au temps, et ils ont constaté que ses personnages étaient très forts ». Et puisque de grands interprètes les incarnaient au réseau TVA, ils sont restés dans la mémoire des gens, explique Louis Saïa. Janine Sutto et Jean-Louis Millette y ont notamment créé des compositions marquantes. Les personnages étaient même plus forts que l’intrigue à l’époque, je pense. Évidemment, il fallait un peu refaire l’histoire. Dans le sens où on a toujours tendance à embellir les choses du passé. Notre travail a été de donner ce dont les gens se souviennent, comme ils s’en souviennent. » Cette résurrection va-t-elle être un trip de nostalgie pour un certain public ? Au contraire, le tandem a décidé d’emblée que la pièce devait vivre par elle-même, sans qu’il soit nécessaire d’avoir connu la sitcom de Marcel Gamache au préalable. J’espère que mes filles, qui ont 30 et 27 ans, pourront la voir et s’amuser, dit Huet. Je pense qu’avec notre pièce, on arrive avec quelque chose de “symphorienesque”, mais qui est de 2022 — je viens sûrement d’inventer un mot. » Selon son comparse, si Symphorien tient encore la route, c’est aussi parce qu’il reprend un vieux principe de comédie, celui du “petit” ». Louis Saïa cite ainsi la commedia dell’arte ou les valets débrouillards chez Molière. On se met toujours du bord du petit. On rit du bourgeois gentilhomme parce que c’est le serviteur qui rit de lui. » J’espère que mes filles, qui ont 30 et 27 ans, pourront la voir et s’amuser. Je pense qu’avec notre pièce, on arrive avec quelque chose de “symphorienesque”, mais qui est de 2022 — je viens sûrement d’inventer un mot. — Pierre Huet Pour verser dans la sociologie, on pourrait voir en Symphorien, ce concierge père de 14 enfants, une représentation de l’homme québécois d’une certaine époque, qui a de la misère à arriver, qui a des bosstough ». Sa patronne Madame Sylvain abusait beaucoup de lui dans la série ; la notion de hiérarchie existait beaucoup plus à l’époque », reprend le coauteur des Voisins et d’Appelez-moi Stéphane, qui effectue ici un retour à l’écriture scénique. Si leur but est avant tout de faire rire, Louis Saïa croit que leur pièce peut rejoindre encore les préoccupations des gagne-petit, qui ont du mal à joindre les deux bouts en ce moment. La vérité de l’homme ordinaire » D’autant plus que l’adaptation théâtrale situe le récit l’année où la série a terminé sa diffusion, en 1982. Un contexte pas si différent Cette année-là, l’inflation était galopante au Québec et au Canada. Donc on fait des références avec maintenant. » De plus, l’histoire est sise dans une maison de chambres, un type d’habitation en augmentation avec la crise du logement, selon Saïa, qui en a vu récemment ouvrir quelques nouvelles dans son quartier. Moi, ce qui m’a frappé dans les épisodes, c’est que Symphorien correspondait à quelque chose qui est de plus en plus fort aujourd’hui la vérité de l’homme ordinaire, dit Pierre Huet. De par son intégrité, il fait sortir le bon côté des autres personnages. Moi, je dis qu’il est un mélange de Gaston Lagaffe, parce qu’on le blâmait toujours — il y a une phrase qui revient souvent “c’est la faute à Symphorien” —, et du personnage de Chaplin, à cause de son intégrité profonde. Le méchant, ce n’est pas un grand secret, c’est la belle-mère de Symphorien, qui est vraiment un personnage exécrable. Symphorien, dans l’arc de notre pièce, finit par faire ressortir les bons côtés de la pimbêche qu’est Mlle L’Espérance. » Est-ce donc à dire que la pièce sera un peu misogyne ? Ils s’empressent de réfuter. Vous faites bien de poser la question parce que ça me permet de parler de Marcel Gamache, réplique l’ancien rédacteur en chef de Croc. Avant de regarder les vieux épisodes, on se demandait est-ce qu’on va tomber sur des blagues sexistes, homophobes, racistes ? Et non. Si on n’a pas eu à faire le ménage des écuries d’Augias, c’est que, comparativement à d’autres séries de l’époque, même américaines, il n’y avait pas cette méchanceté profonde. Je concède que le personnage de la belle-mère est un bel exemple de tête à claques. Mais non, les femmes sont fortes chez Symphorien — même parfois, pour lui, trop fortes. J’attends avec un grand sourire quiconque trouvera là du sexisme, honnêtement. » Photo Marie-France Coallier Le Devoir La distribution est composée d’interprètes qui sont des comiques naturels et qui ont tous une propension facile à créer», dont François Chénier dans le rôle vedette, créé par Gilles Latulippe. Les auteurs ont fait un tri » des éléments dont ils jugeaient qu’ils avaient vieilli. Les blagues de Newfies d’Éphrem ne sont évidemment plus de mise. Quant à Mademoiselle L’Espérance nouvelle version incarnée par Nathalie Mallette, Louis Saïa fait une analogie audacieuse. Moi je dirais, au lieu d’être une vieille fille, c’est un peu comme le personnage de Blanche dans Un tramway nommé Désir, mais comique [les deux auteurs s’esclaffent]. Elle fantasme beaucoup. » Al Capone Le duo s’est donc inspiré de l’univers de Marcel Gamache pour imaginer un récit inédit. On a essayé de tirer l’essence des personnages, pas de faire un pastiche, précise Saïa. Donc, on reconnaît les personnages, sans que ce soit les mêmes que les originaux. On ne voulait pas faire une copie, ce n’est pas intéressant. » La distribution est composée d’interprètes qui sont des comiques naturels et qui ont tous une propension facile à créer », ajoute celui qui signe aussi la mise en scène, en collaboration avec Pierre Séguin. Avec François Chénier dans le rôle créé par Gilles Latulippe et, notamment, Patrice Coquereau en Oscar, le croque-mort. S’il existe des similarités, dont physiques, avec la distribution originelle, à cause de leur créativité, ils nous amènent ailleurs ». Je pense qu’on a fait une intrigue forte, ajoute Huet. Je suis certain que ça n’a pas l’air d’un épisode de télé enflé sur une heure et demie. C’est là où l’expérience de Louis en théâtre a été extrêmement utile. Et en sitcom, il y a ce qu’on appelle “remettre les meters à zéro” on repart toujours l’intrigue au début. Alors, si Symphorien redevenait une série télé, notre épisode n’existerait pas parce qu’il se passe des choses trop fondamentales dans l’intrigue. Par exemple, l’éternelle histoire non amoureuse entre Berthe L’Espérance et Oscar Bellemare, nous, on l’amène quelque part. On résout des choses. » Une histoire qu’ils ne veulent pas trop révéler, mais où le passage d’Al Capone dans la pension, à l’époque où celle-ci était un bordel, devient un élément charnière… Si Symphorien était du burlesque, élaboré beaucoup à partir de canevas » par les comédiens, qui improvisaient des répliques, il n’y a rien d’improvisé dans la pièce, où chaque ligne a été très travaillée. Louis est très fort en dramaturgie. Et j’ose penser que je suis un amoureux des mots, l’écriture est ma passion, dans toutes ses variations, depuis 50 ans. Donc, le mix entre nos deux talents, c’est pas si mal. » D’ailleurs, le tandem a déjà une autre pièce en gestation. Pierre Huet s’étonnait récemment que quelqu’un l’ait présenté comme auteur de chansons et dramaturge ». J’ai bientôt 73 ans et pour la première fois, me voilà rendu dramaturge ! J’y ai éprouvé un grand plaisir et je le dois à ce monsieur ici. » À voir en vidéo
2018- Théâtre Tristan-Bernard: C’était quand la dernière fois ? (Jeu) Pièces de théâtre / du 20 janvier 2018 au 29 avril 2018. D'Emmanuel Robert-Espalieu, mise en scène Johanna Boyé. 2016 - Théâtre des Bouffes
06 avril 2012 Pour le spectacle de fin d’année ma collègue et moi avons décidé de mêler théâtre et mythologie grecque, puisque c’était notre thème annuel à toutes les deux. La pièce sera tiré du recueil Pièces mythologiques présenté à gauche. Plusieurs des pièces proposées font envie mais nous optons pour La Gorgone aux cheveux de serpents » car nous allons travailler avec nos deux classes, il nous faut donc une pièce à rôles nombreux. Présentation Ce recueil propose neuf pièces inspirées de la mythologie gréco-romaine. Riche en intrigues et en personnages, celle-ci est en effet une source inépuisable pour construire de multiples histoires. Ici revisités, souvent avec humour, les mythes donnent naissance à des pièces originales et pleines de rebondissements. Sont ainsi mis en scène des mythes et personnages célèbres Zeus, Apollon, Hercule et ses douze travaux, Ariane et son fil, Pandore et sa boîte… et d’autres moins connus Polydectès, la reine Alceste, le roi Midas… grâce à des textes de longueur et de styles variés. Les enfants pourront découvrir des histoire à suspens Thésée et Ariane, La Gorgone aux cheveux de serpents ; des pièces qui interrogent sur la curiosité La boîte de Pandore, la fidélité La reine Alceste revient, la jalousie La vie ne tient qu’à un fil, la cupidité Le roi aux oreilles d’âne, la perfidie Le piège de Vulcain ; des pièces drôles Le jugement de Pâris, Les douze travaux d’Hercule. Un ouvrage qui donne l’occasion aux enfants de mieux connaître le patrimoine mythologique tout en prenant plaisir à interpréter des personnages souvent hauts en couleurs. Bilan Nous avons réparti les rôles de manière à faire participer 32 élèves. Côté mise en scène, le choeur composé à chaque fois de 3 ou 4 élèves restait durant toute la durée de la scène sur le côté. Ils étaient habillés tout en noir avec des masques blancs. Le rôle principal Persée, ainsi que les rôles d’Hermès et Athéna ont été attribués à 3 élèves. Pour les autres rôles Polydectès, Diodore, les trois grées il y avait à chaque fois 2 élèves qui se partageaient le rôle ils ont fait 1 scène chacun. La pièce a énormément plu aux enfants, comme aux parents !
SachaGuitry, 1923, La dernière représentation d'une pièce « À minuit le rideau s’est fermé pour la dernière fois » « La Dernière représentation d'une pièce. J'ai assisté ce soir à la mort d'une chose que j'avais conçue, créée, que j'ai fait vivre pendant six mois et qui me l'a rendu largement. C'est fini. À minuit le rideau
Il y a bientôt deux ans, Sébastien Delorme s’est rendu dans une petite salle de théâtre de la capitale complètement intoxiqué pour assister à la pièce Trainspotting». Depuis cette expérience étrange, sa vie n’a plus jamais été la même. À la veille de la Journée mondiale du théâtre, il nous raconte pourquoi.C’était en avril 2013. Sébastien avait alors 26 ans et consommait depuis l’âge de 18 ans. De la peanut » amphétamines, du crystal meth » métamphétamine en cristaux, des médicaments comme de l’Ativan et beaucoup beaucoup d’alcool. Il avait décidé une bonne fois pour toutes d’arrêter et s’était inscrit à la maison d’hébergement de l’organisme PECH. Quand je suis rentré là, ça faisait deux semaines que je ne m’étais pas lavé. Dans les deux semaines, j’avais dû dormir quatre heures, mangé une pointe de pizza… » En sept ans, il avait essayé cinq thérapies. Lors d’une bonne journée, un médiateur culturel de PECH, Marc Boilard, lui propose de faire une activité culturelle. La grande passion de Sébastien est la musique, mais il mentionne le théâtre, une activité peu engageante où on n’a pas besoin de parler. Le médiateur lui propose d’aller voir Trainspotting à Premier Acte dans une adaptation de Wajdi Mouawad. Il est arrivé avec ses billets. Il a dit qu’il en avait parlé avec ses boss, qu’il était pas sûr, mais me le proposait. J’ai trouvé ça veg mais j’ai dit “ OK. ” » Dans les jours précédant la pièce, Sébastien rechute. J’étais chez mon ami, réveillé depuis trois jours. J’écoutais la même musique sans arrêt. PECH m’avait donné un dernier avertissement. Ils disaient que s’il y avait pas d’évolution, ils allaient donner ma place à quelqu’un d’autre. J’étais trop gelé, mais en même temps, je me suis dit “ Non, vas-y. Tu t’es engagé, ça va être le fun, ça va te faire voir autre chose. ” » Un bébé et un coup de marteau Trainspotting est un roman de l’auteur écossais Irvine Welsh qui décrit la vie d’un groupe d’héroïnomanes en Écosse. La plupart des gens connaissent le film qui s’en est inspiré. Mais la pièce, c’est autre chose, dit Sébastien. C’était intense. Dans l’état où j’étais, c’était terrifiant comme expérience. » Il avait vu le film, mais là c’était moins léger ». Au début tu ris, après tu ris jaune, puis après tu vois que c’est vraiment de la marde. » La pièce montrait bien comment on prend tout à la légère » quand on consomme. C’est juste trop bizarre de faire ça. Tu t’en rends pas compte quand t’es dedans. Mais là, tu le vois de l’extérieur pis ça te le remet dans la face solide. » En même temps, dit-il, la pièce est moins dure que la réalité ». T’as des problèmes dégueu avec ton corps. Les six derniers mois d’alcool, je vomissais constamment. Quatre fois par jour au moins. Quand je prenais de la drogue, j’ai eu une tache sur le poumon, j’avais des problèmes de foie, j’ai perdu des dents. » À une certaine époque, par manque d’argent, il allait trouver son buzz en calant des boissons gazeuses en quantité. Quand t’es rendu à caler huit litres de Pepsi par jour, faut que tu sois perdu. » Mais ce n’est pas tant le thème de l’autodestruction qui l’a ébranlé dans la pièce que celui de sa scène finale. Quand le personnage de la fille découvre son bébé mort le lendemain d’une grosse soirée sous l’effet de l’héroïne. Pour Sébastien, ça a été un véritable coup de marteau. Ça m’a ramené au côté spirituel de la chose. T’as la pureté d’un enfant […] puis ils gâchent ça. La fille se met à crier que c’est de sa faute. Son enfant est mort, puis c’est de la faute de personne d’autre. Ça, ça me touche. C’est comme ça que je vois mon rétablissement. C’est de prendre la responsabilité. C’est pas une faute au sens chrétien du terme, c’est juste d’être responsable de soi-même. » En sortant de la pièce, Sébastien a dit à Marc que c’était vraiment fini. Une rose dans la forêt Deux années sont passées depuis et il n’a jamais recommencé. Ça n’a pas été facile tous les jours, mais il a tenu bon. Maintenant, il a son propre logement, joue de la musique plus que jamais dans trois groupes différents. Il fait du bénévolat au Centre Jacques-Cartier, il a renoué avec sa famille et n’a plus peur de prendre les enfants de sa soeur dans ses bras. Depuis un mois et demi, je me sens vraiment heureux. Je ne me souviens pas d’avoir été aussi bien depuis 15 ans. » Julie Lebel, l’intervenante qui suivait Sébastien à PECH, se rappelle très bien l’époque où il est allé au théâtre. Il était arrivé chez nous avec sa décision de prise. Il était au bout du rouleau. Ce que la pièce est venue faire, c’est valider sa décision. » L’histoire de Sébastien a ceci de particulier qu’il n’a pas rechuté, dit-elle. Les gens qui ont l’art de leur côté », dit-elle, ont une chance de plus. Sébastien a eu deux chances de ce type-là. Pendant qu’il essayait d’arrêter, un ami musicien a écrit à l’homme qu’il admire le plus sur Terre, Ian MacKaye, le chanteur du groupe Fugazi. Fugazi est un groupe mythique de punk hardcore » qui rejette l’alcool, les drogues et la fuite au profit de l’action. Sébastien est leur fan depuis l’adolescence. Un soir en rentrant chez lui, il trouve une lettre en provenance de la compagnie de disque du chanteur. Il pense qu’il est devenu fou. À l’intérieur, il découvre une photo représentant une rose dans la forêt en plein soleil. Au verso, Ian lui parle de musique, l’encourage et lui souhaite une navigation sans brume. Le visage de Sébastien s’éclaire chaque fois qu’il en parle. Il m’a écrit ça à la main, c’est fou ! Juste la photo, ça témoigne de ce qui est vrai et de ce qui est beau dans la vie. » Aujourd’hui, Sébastien est rendu ailleurs. À moins de le faire pour aider les autres, il ne tient plus particulièrement à parler de sa désintoxication. Il veut être dans l’action comme Ian. Les gens me disent que c’est “ vraiment quelque chose ” d’avoir arrêté. Oui mais ce qui est vraiment quelque chose, c’est d’être bien après. » Si l’art l’a aidé, Sébastien aide l’art à son tour d’une certaine façon. La metteure en scène de la pièce, Marie-Hélène Gendreau, a trouvé dans son histoire une source de motivation inestimable. C’est un cadeau pour une artiste. L’infirmière qui rentre au travail, elle est sûre qu’elle aide des gens. Nous on s’investit, mais on ne sait pas quelles répercussions ça va avoir. » La pièce doit être reprise au Théâtre de la Bordée de Québec cet automne et par la suite à Montréal. À voir en vidéoSoiréethéâtre à ne pas rater jeudi 28 mars, à 20 h, au Nec de Marly. Aux côtés de Zinedine Soualem, Virginie Hocq campe une empoisonneuse hilarante dans la Hansel et GrethelAdaptation théâtrale de Hansel et Grethel de Luc BoulangerLes personnagesLe bûcheronGrethelSa femmeLa vieille sorcièreHanselCe texte de l’adaptation théâtrale de Hansel et Grethel est protégé par les lois sur le droit d’auteur. Avant de le reproduire le photocopier, le présenter devant public ou le publier sur papier ou de façon électronique, assurez-vous d’avoir les autorisations requises. NARRATEUR À l’orée d’une grande forêt, vivaient un pauvre bûcheron, sa femme et ses deux enfants. Le garçon s’appelait Hansel et la fille Grethel. La famille ne mangeait guère. Il vint un temps où le pain lui-même vint à manquer. Désespérés, le bûcheron et sa femme ruminaient des idées femme et le bûcheron Qu’allons-nous devenir ? Comment nourrir nos pauvres enfants, quand nous n’avons plus rien pour nous-mêmes ?FEMME Eh bien, mon homme, je sais ce qu’il faut faire. Nous devons nous débarrasser des et Grethel arrivent discrètement et demeurent en arrière des parents, à l’ Quoi ?FEMME Au matin, nous conduirons les enfants au plus profond de la forêt, nous allumerons un feu en leur disant de nous attendre. Puis nous irons à notre travail et les laisserons Mais ils ne retrouveront pas leur chemin et les bêtes sauvages vont les À quatre, nous allons mourir de faim, alors qu’à deux, nous pourrons La femme insista et insista encore. Si bien que le bûcheron finit par accepter à Mais j’ai quand même pitié de ces pauvres femme et le bûcheron quittent. Hansel et Grethel s’ Mais, qu’allons-nous devenir ?HANSEL Du calme, Grethel. Ne t’en fais pas. Je vais trouver un moyen de nous en Hansel se mit à réfléchir. Puis, il eut une bonne Ramassons des petits cailloux blancs. Je vais les mettre dans ma Pour quoi faire ?HANSEL Tu verras bien. Allons nous coucher. Aie ramassent quelques cailloux et Au levé du jour, la femme alla réveiller les deux femme et le bûcheron Debout, paresseux. Nous allons aller dans la forêt pour y chercher du Le bûcheron leur donna un morceau de pain à Voici pour le repas du midi. Ne mangez pas tout avant, car il ne reste Puis, ils se mirent en route pour la forêt. À tous les dix pas, Hansel, discrètement, laissait tomber un caillou blanc. Les parents ne s’en rendaient pas compte. Après avoir marché longtemps, ils s’ Maintenant, les enfants, ramassez du bois. Je vais allumer un feu pour que vous n’ayez pas Hansel et Grethel amassèrent des brindilles. Quand le feu fut bien pris, la femme dit FEMME Couchez-vous auprès du feu et reposez-vous. Nous allons abattre du bois. Quand nous aurons fini, nous reviendrons vous 2NARRATEUR Hansel et Grethel s’assirent auprès du feu et quand vint l’heure du repas, ils mangèrent leur morceau de pain. Ils entendaient retentir des coups de hache et pensaient que leur père était tout près. Mais ce n’était pas la hache. C’était une branche que le bûcheron avait attachée à un arbre mort et que le vent faisait battre par-ci, par-là. Comme ils étaient assis depuis des heures, ils finirent par tomber de fatigue et ils s’endormirent. Quand ils se réveillèrent, la nuit était tombée. Grethel se mit à Comment ferons-nous pour revenir à la maison ?HANSEL Attends encore un peu, jusqu’à ce que la Lune soit levée. Alors, nous retrouverons notre Quand la pleine lune brilla dans le ciel, Hansel prit sa soeur par la main et suivit les petits cailloux blancs. Les enfants marchèrent toute la nuit et, au petit jour, ils atteignirent la maison de leurs du bûcheron et de la Méchants enfants, pourquoi avez-vous dormi si longtemps dans la forêt ? Nous pensions que vous ne reviendriez Le bûcheron, lui, avait plutôt envi de se réjouir. Mais, il fit attention de ne pas trop le démontrer pour ne pas déplaire à sa Maintenant, allez vous reposer les enfantsHansel et Grethel Peu de temps après, la misère régna de plus belle et la femme voulut de nouveau mettre son plan à Il ne nous reste plus rien à manger, il faut se débarrasser des enfants. Demain, nous les conduirons à nouveau au plus profond dans la Il vaudrait peut-être mieux partager la dernière bouchée avec Et ensuite, mourir de faim. Il n’y a pas d’autres Encore une fois, le bûcheron dut accepter. Mais, Hansel et Grethel étaient endormis et n’avaient rien entendu de la discussion. Ils ne purent donc pas se préparer. Le lendemain, très tôt, la femme réveilla les Debout, paresseux. Nous allons aller dans la forêt pour y chercher du de Hansel et Grethel qui se frottent les Voici pour le repas du midi. Ne mangez pas tout avant, car il ne reste Hansel se doutait bien de la supercherie. Il se souvenait des mauvaises intentions de sa mère. Alors, il émietta le croûton de pain dans sa poche et discrètement en laissa tomber des morceaux à tous les dix pas. Rendus loin dans la forêt, les parents s’ Couchez-vous auprès du feu et reposez-vous. Nous allons abattre du bois. Quand nous aurons fini, nous reviendrons vous Bien entendu, les parents ne sont jamais revenus. À la fin de la journée, Grethel commença à être très Cette fois-ci, nous ne pourrons pas retrouver notre Ne pleure pas. J’ai laissé tomber des bouts de pain qui nous indiqueront la Cependant, les petits animaux de la forêt avaient profité de la journée pour manger les petits bouts de pain. Il n’était plus possible de rebrousser Nous sommes vraiment Attends, je pense pouvoir retrouver notre maison. C’était par là. Eh, non par Hansel essaya tant bien que mal de se souvenir du chemin, mais au lieu de prendre la bonne direction, il partit vers le côté opposé. Ils marchèrent toute la nuit et le jour suivant sans sortir de la forêt. Ils mouraient de faim. Au moment où ils allaient perdre connaissance, ils sentirent une bonne odeur de cuisson. Revigorés par l’espoir d’un bon repas, ils suivirent l’odeur qui les mena à une petite Juste là, une maison, nous sommes avez lu la moitié de l’histoire. Pour obtenir la suite, veuillez acheter le texte complet de cette adaptation théâtrale de Hansel et Grethel
Alire sur AlloCiné : Abandonné en janvier dernier, suite à une fuite du scénario, "The Hateful Eight" pourrait finalement voir le jour. Tarantino l'a re-confirmé lors de sa conférence de
Virginie Hocq et Zinedine Soualem dans A La Bonne Heure ! 010403 Les people de la semaine - Edouard Dutour 000606 le vrai ou faux de Vitginie Hocq et Zinédine Soualem 000423 Le Test à l'aveugle de Patrice Carmouze 000932 L'interro Mailhot - Régis Mailhot 000622 L'intégrale Virginie Hocq et Zinédine Soualem 005607 Dans C'était quand la dernière fois ?, la nouvelle pièce d'Emmanuel Robert-Espalieu, Virginie Hocq et Zinedine Soualem forment un couple diaboliquement drôle. Toute leur folie, leur inventivité, leur virtuosité d’acteur est mise au service de la comédie. Ainsi, ils donnent vie à deux personnages qui brillent par leurs failles, leurs fragilités, leurs maladresses, à la fois drôles et attachants. La pièce se joue actuellement au Théâtre Tristan-Bernard à Paris. "C'était quand la dernière fois ?" d'Emmanuel Robert-Espalieu, avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem Crédit L'histoire La dernière fois qu’ils se sont aimés, ils étaient encore vivants… Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s’en débarrasser de manière définitive ? Un soir, comme tous les soirs de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire l’indicible et inavouable acte d’empoisonner son mari. Régis Mailhot en spectacle avec "Citoyen""Citoyen, la liberté d’expression c’est aussi pour les pigeons." Régis Mailhot est un esprit libre et il le revendique. À une époque où l’humour est devenu un acte de délinquance. Une époque où on nous explique comment vivre, quoi penser, qui brûler et honnir... Il est temps de prendre du recul. Découvrez un Citoyen qui a pris le "Parti d’en rire". Dernières salves pour Régis Mailhot qui sera notamment le - 26 Janvier à Maizières-les-Metz- 27 Janvier à Nancy- 17 Mars à Claye-Souilly- 17 Mars à Plougonvelin- 23 Mars à Marseille Réservez vite vos places ! Stéphane Bern et ses chroniqueursAujourd'hui, Stéphane Bern retrouve son équipe de chroniqueurs Edouard Dutour, Eric Dussart, Régis Mailhot. et Patrice Carmouze. L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL Info
Présentation La pièce est créée en 1958 à Broadway (New York), dans une mise en scène d’ Arthur Penn, avec Henry Fonda et Anne Bancroft. Le succès est immédiat. À Paris, elle est créée en 1959 au Théâtre des Ambassadeurs dans une mise en scène de Luchino Visconti, avec Jean Marais et Annie Girardot remplacée en tournée par
AvecC’était quand la dernière fois ?, très sincèrement, je me suis laissée porter sans problème ! La pièce m’a plue tout de suite grâce à son histoire biscornue et à la metteure en scène – Johanna Boyé – qui savait exactement où elle allait.
Actu TV, Paris Première Ce samedi à 20h50, Paris Première diffusera en direct "C'était quand la dernière fois ?", une pièce de théâtre d'Emmanuel Robert-Espalieu, mise en scène par Johanna Boyé et avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem. Quoi de plus efficace pour régler un problème que de s'en débarrasser de manière définitive » ?! Un soir, comme tous les soirs de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire l'indicible et inavouable acte d'empoisonner sonmari. Virginie Hocq et Zinedine Soualem forment un couple diaboliquement drôle. Toute leur folie, leur inventivité et leur virtuosité d’acteur, mises au service de la comédie, donnent vie à deux personnages qui brillent par leurs failles, leurs fragilités, leurs maladresses ; à la fois drôles et attachants. Une intrigue simple, un couple au bord du gouffre, une solution directe l’empoisonnement ! C’était quand la dernière fois ? met en scène avec légèreté la monstruosité de l’acte commis une comédie à mourir… de rire ! Partager cet article Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous
Lescomédiens Virginie Hocq et Zinedine Soualem pour leur pièce de théâtre C’était quand la dernière fois. Dans cette comédie pleine de
Pourquoi avoir choisi de reprendre des pièces de Beckett ? Et pourquoi tout spécialement ce triptyque Catastrophe / Fragment de théâtre / Acte sans paroles ? En fait, je sortais d'un seul en scène que j'avais écrit, qui m'avait pris pas mal de temps et qui avait bien tourné. Je me demandais comment repartir sur un projet différent et je me suis dit que j'allais prendre un texte d'auteur, ce que je n'avais pas beaucoup fait. Je cherchais un truc assez radical et précis, quelque chose qui me donne vite des directions. J'ai repensé à Samuel Beckett il faisait partie de mes premières amours au théâtre. Ça avait été un choc quand j'avais découvert son travail au conservatoire. Je l'ai relu et je me suis rendu compte de la force de l'écriture et de la richesse de son œuvre, parce qu'il a fait tellement de choses... Il était traducteur, romancier, il a écrit pour la télé et la radio, il a fait des performances pour la danse, il a vraiment été quelqu'un d'assez touche-à-tout. Et tout ce que je relisais, je trouvais ça très solide, très beau. Mais je ne voulais pas partir sur ses grandes pièces qui ont déjà été souvent portées au plateau, comme En attendant Godot ou Fin de partie. Avec ses petites pièces courtes, j'ai eu un premier choc. Je tombe d'abord sur Acte sans paroles qui est une pièce... sans paroles [rires] et que je trouvais super. Ça répondait exactement à ce que je voulais il y avait quelque chose de très explicite pour le metteur en scène et pour l'interprète puisque cette pièce n'est faite que d'indications scéniques. C'est une partition précise, rigoureuse, un bel hommage à la pantomime. Il l'a écrite dans les années 50 pour un danseur. Et ça fait appel à beaucoup de machinerie de théâtre aussi. Il y avait un petit défi technique qui était lancé à celui qui avait envie de s'en emparer. Puis j'en ai discuté, notamment avec Le Grand T, qui a trouvé le projet intéressant. Les pièces courtes de Beckett font à peu près une demi-heure donc il fallait étoffer, en lire d'autres. J'ai appelé Yvon Lapous, qui est un comédien nantais que j'aime beaucoup. Ensemble, on a relu ces pièces courtes et on en a choisi deux autres qui sont venues compléter intelligemment la première. On a trouvé Fragment de théâtre et Catastrophe qui sont deux pièces un peu différentes. Je trouve que la pensée de Beckett résonne très fort en ce moment. Tout son travail autour de l'inutilité de la réussite par exemple est très intéressant. Il nous dit que réussir, ça ne veut pas dire grand-chose. Si on achève quelque chose, ça veut dire qu'on arrive à un point mort, fixe, ça ne veut rien dire. Notamment au regard de notre époque qui commence à regarder du côté de la décroissance et qui commence à réfléchir sur sa consommation, sur le rapport au monde et à la place de l'homme dans tout ça... Beckett avait déjà dit ça depuis le début. C'était déjà son cheval de bataille. Dans Acte sans paroles, on voit un homme se bagarrer avec une nature qui lui est envoyée depuis les cintres, on ne sait pas trop par qui ça pourrait être Dieu, le régisseur du théâtre, un machiniste ou un metteur en scène capricieux. Il ne va jamais pouvoir s'en emparer. Les choses qu'on lui envoie sont des choses simples - un arbre, de l'eau - et il va vouloir se bagarrer par exemple pour attraper une petite carafe d'eau qui est à 3m du sol. Il y avait des images assez fortes qui résonnaient bien, presque écologiquement. Surtout, il y a un humour chez Beckett qui m'avait frappé dès les premières fois. J'avais découvert En attendant Godot au conservatoire, j'étais persuadé que c'était un auteur comique, c'était drôle de bout en bout. Après, on se rend compte que c'est un rire plus profond que ça... Beckett dit qu'il n'y a plus qu'à en rire on se rend compte qu'on ne comprendra rien, qu'on ne sera maître de rien mais qu’à la fin, il n'y a toujours plus qu'à en rire. Je trouve cette conclusion très forte. L'humour, c'est une arme que je manie depuis toujours, que j'ai toujours mise dans mon travail. Donc là il y avait tout ! Il y avait une vraie pensée puissante, forte, il y avait un petit défi technique, il y avait un truc très original avec des formats bizarres, une rigueur, un dépouillement aussi avec un plateau désertique, un éclairage éblouissant, et en plus de l' ce triptyque, y avait-il l'idée de manier des formes artistiques différentes ? Comment ce choix s’est-il fait ? La première pièce est un solo et les deux autres sont des duos. L'idée était de montrer un panel, de faire redécouvrir Beckett et de montrer la richesse de l'écriture de cet homme-là qui a écrit du milieu des années 40 jusque dans les années 80. Un parcours d'écrivain du 20e siècle très intéressant. Les deux premières pièces se situent dans les années 50-60, la dernière a été écrite dans les années 80. Dans Acte sans paroles, il y a l'intérêt que porte Beckett au corps c'est un hommage au burlesque. On voit aussi tout l'amour qu'il porte à Charlie Chaplin, à Buster Keaton, aux Marx Brothers. On pose un objet, on se retourne, et puis il n'est plus là. Le pur gag ! Les deux autres pièces sont plus dialoguées, plus écrites. On se rend alors compte de la force de l'écriture de Beckett chaque mot est pesé, choisi, tout a été pensé au plus juste, au plus la dernière pièce, est plus récente. C'est sans doute une des pièces les plus directement politiques de Beckett. Il l'a dédié à Václav Havel qui, à l'époque, était emprisonné. Beckett s'est toujours défendu du côté politique mais cette pièce parle quand même de dictature et d'un fonctionnement autoritaire dans le travail. Elle se passe dans le milieu du théâtre. On y voit un metteur en scène et son assistante travailler sur une image. Et cette répétition rapide - puisque le metteur en scène a peu de temps à accorder et qu'il va faire courir son assistante - va virer à la séance de torture. Le comédien n'a pas son mot à dire on ne lui parle jamais ou on parle de lui comme un objet. Je trouvais que ces trois pièces ensemble donnaient une belle vision de Beckett et de son travail en général. Pour quelqu'un qui connaît bien Beckett, c'est une façon de venir voir des pièces plutôt inédites. Pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas Beckett, ou qui pourrait avoir une appréhension, c'est une bonne façon de rentrer dans son univers, comme une petite soirée court-métrages.
Cétait quand la dernière fois ? avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem de Emmanuel Robert-Espalieu , mis en scène par Johanna Boyé Théâtre de l'Hôtel Casino Barrière de Lille, Lille - Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle - En ce moment dans cette salle : Les élucubrations - edouard baer
Au lendemain de la mort de Bernard Tapie, BFMTV diffuse un échange inédit enregistré en avril 2021, entre Alain Delon et l'homme d'affaires. Ensemble, ils avaient évoqué la mort."Une étape dans l'existence." C'est ainsi que Bernard Tapie voyait la mort. L'homme d'affaires, décédé ce dimanche à l'âge de 78 ans, l'avait expliqué à Alain Delon lors de leur dernière conversation téléphonique, en avril dernier. Un échange capté par Cyril Viguier, à qui l'acteur avait accordé une longue interview pour TV5 Monde, mais jamais diffusé jusqu'à ce jour à la télévision."Je ne me permets pas de conseiller quelque chose qui appartient à chaque personne", livrait Bernard Tapie, invité à donner sa vision de la mort à Alain Delon. "Pour ma part, la mort, c'est une étape de l'existence. Je continue de penser que c'est une étape seulement. Et que l'existence, elle va bien au-delà. Quand Brigitte Bardot va partir, plein de gens, dont moi, vont être très malheureux. C'est le cas d'Alain Delon."Visiblement touché, l'acteur avait répondu "Merci Bernard, c'est très beau tout ce que vous dites. Et c'est tristement très juste.""Une peine atroce""J'espère qu'on aura l'occasion de prendre un café un de ces jours", avait ajouté Bernard Tapie... "Avant de partir tous les deux", avait complété Alain deux hommes avaient l'un pour l'autre une estime et une admiration mutuelle. Lorsque Bernard Tapie jouait au théâtre, la pièce Vol au dessus d'un nid de coucou, Alain Delon était venu l'applaudir."Ça m'a fait une peine atroce", a déclaré Alain Delon ce dimanche, sur LCI, réagissant à la disparition de l'homme d'affaires. "Je l'aimais beaucoup, on s'adorait, on se parlait souvent, l'un aidait souvent l'autre et ça m'a fait une peine atroce. J'espère qu'il est parti dans son sommeil, qu'il n'a pas souffert, qu'il n'a rien senti."La messe pour les obsèques de Bernard Tapie sera célébrée ce vendredi à 11h00 à Marseille, à la Major, la cathédrale sainte Marie-Majeure. À la veille des obsèques, les Marseillais pourront venir jeudi au stade Vélodrome, le berceau des exploits de l'OM, pour le saluer une dernière fois. Une chapelle ardente y sera installée, au lendemain d'une première messe hommage organisée à Paris.
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LaTour-de-Trême, salle CO2, vendredi 28 mars, «Ça va être bourré d’émotion» A la veille de Rideau!, ressentez-vous le même trac que pour une autre pièce ou une tension supplémentaire du fait que ce soit la dernière que vous montez au Théâtre des Osses? Véronique Mermoud: Ça va être bourré d
Cet article date de plus de neuf ans. Roland Giraud et Maaike Jansen, comédiens et époux à la ville, sont réunis sur la scène du Théâtre du Palais Royal à Paris dans "Le Technicien", une pièce écrite spécialement pour eux par Eric Assous et mise en scène par Jean-Luc Moreau. Article rédigé par Publié le 01/08/2013 1818 Temps de lecture 1 min. C'est Roland Giraud qui a proposé à Eric Assous l'idée de cette pièce. Celle d'une épouse abandonnée 25 ans auparavant par son mari pour une femme plus jeune, et qui règle ses comptes quand son ex vient lui demander de l'aide. Pour le couple Jansen/Giraud, c'est l'occasion de se retrouver au théâtre dans deux rôles principaux et pour une comédie. La dernière fois, c'était pour "Alarmes, etc", il y a dix ans. Entre-temps, ils ont dû affronter la tragédie de la disparition de leur fille Géraldine, en a fallu deux ans pour que "Le technicien" soit enfin programmé. Roland Giraud était pris sur "Bonté divine", une pièce sur la religion avec laquelle il est toujours en tournée. Quant à Eric Assous, il a l'habitude d'écrire pour les membres d'une même famille. Il est en effet l'auteur de "Secret de famille", qui a réuni sur scène Michel Sardou et son fils > A voir aussi sur Culturebox - " La rentrée théâtrale 2010 à Paris "- " Julie Depardieu est Nono au théâtre de la Madeleine "Théatre du Palais Royal Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Spectacles Vu d'Europe Franceinfo sélectionne chaque jour des contenus issus de médias audiovisuels publics européens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiés en anglais ou en français.Cetautomne, Virginie Hocq fera une tournée des théâtres belges avec Zinedine Soualem. Les deux humoristes partagent l’affiche de “C’était quand la dernière fois”, une pièce signée Emmanuel Robert-Espalieu. Le pitch. Quoi
Elle rayonne au milieu de ses partenaires masculins Éric Elmosnino, Félix Moati et Gabor Rassov. Se mordillant un peu les lèvres, elle opine doucement de la tête en fixant la salle d’un regard brillant, comme pour se convaincre de la réalité du moment. Elle a eu tellement peur, Vanessa Paradis, qu’elle prend le temps de savourer l’ovation debout et ces rappels insistants que lui réserve le public du Théâtre Edouard-VII ce mardi soir de la pièce Maman », écrite et mise en scène par son mari Samuel Benchetrit, la chanteuse et comédienne foule pour la première fois les planches. Debout, elle salue avec une intensité et une émotion contenues son tout premier public de débuts de Paradis au théâtre, très attendus, forcément. On a souhaité les découvrir avec les spectateurs du premier soir, trop impatient. En payant. Vous avez acheté vos places vous ? Non, vous êtes invité. Alors de quoi vous vous plaignez ? » nous avait-elle lancés, agacée, en interview la semaine dernière. Pas de plainte, mais une simple question sur le prix de certaines places – 98 euros en carré or, les meilleurs places – tarif pour le moins inhabituel. Elle n’avait pas eu son mot à dire, a-t-elle peu raide au débutC’est le prix qu’on a payé, donc, ce mardi. Il restait quelques places, pas beaucoup, la salle est assez pleine quand elle apparaît sur scène sous des applaudissements nourris. Maman », lit-on en lettres au-dessus de la boutique qu’elle ferme. Elle, c’est Jeanne qui sort dans cette rue grise et sale un soir avant Noël. La prenant pour une prostituée, un jeune homme Moati l’accoste. Un paumé qu’elle voudra prendre sous son aile, embarquant son mari Bernard Elmosnino dans cette drôle de soirée oscillant entre rires et gravité, comédie et Paradis est aux côtés d'Éric Elmosnino, Félix Moati et Gabor Rassov. Claude GassianOn sent la comédienne un peu raide, elle va gagner en souplesse au fil de la pièce. C’est encore un peu vert, bien sûr, son interprétation aussi, mais déjà on remarque la mise en scène et ce rythme imposant une sorte de latence, de distance entre les mots et les corps. Ça appuie le propos, mais rend l’ensemble un peu froid bien qu’il s’en dégage tendresse et poésie. Au final, la salle se lève pour la reine du soir. À la sortie, le public est bienveillant mais fan de Vanessa, Anita l’a sentie bien à l’aise malgré deux trois petites fausses notes, on va dire, le trac quoi », mais s’est délectée de chaque instant. C’était génial, j’ai adoré, c’est Vanessa quoi », souffle-t-elle en attendant la chanteuse devant le théâtre. On a du mal à se séparer en sachant qu’elle est là », sourit-elle. J’étais curieuse de voir Vanessa Paradis et j’ai adoré »À quelques mètres, quatre copines. Aucune n’est fan. J’étais curieuse de voir Vanessa Paradis et j’ai adoré, c’est très touchant, drôle et frais », confie Tania. Elle joue bien », note Vessala, séduite. J’ai eu l’impression d’être venue avant la première, je me suis dit qu’ils n’étaient pas encore dedans », estime de son côté Piroska, un peu surprise de ce qu’elle a vu. Au centre, Sylvia, elle, fulmine. Et ne mâche pas ses mots C’est plat, elle parle d’une façon monotone et le sujet est nul, lâche-t-elle. Cette ovation m’a agacée, vraiment, je suis très déçue. »À côté, Sylvain suit le travail de Samuel Benchetrit depuis des années. Et a aimé. Avec lui, la vie redevient sacrée et on a envie de profiter de chaque moment parce qu’on a une chance d’être là », analyse-t-il. Vanessa Paradis a une présence naturelle et une voix qui fait que ça marche super bien au théâtre, je l’ai trouvée super », pense Alexandra qui l’ encore, un petit groupe. Des habitués du théâtre où ils vont une à deux fois par semaine. Les avis sont mitigés. On n’est pas vraiment enthousiasmés, ça met un peu de temps à démarrer, la première demi-heure c’est lent, ensuite il y a une belle histoire », glisse Stéphane. C’est bien écrit, il y a une vraie émotion et une vraie poésie, de la tendresse », note Thierry. Pour lui, Vanessa Paradis a du talent et offre une belle prestation ». Déçues », Laurence et Valérie sont bien plus critiques. Ça manquait de rythme et l’ovation à la fin, je n’ai pas compris, c’était trop , pense la première. On a vu Anconina, la première, il y a quinze jours dans Coupable », et là on a été emballés. Vraiment. Là, on n’a pas le même enthousiasme, on a trouvé que c’était, bon, voilà, bien mais pas incroyable » . Il y avait des irrégularités dans les interprétations, ça manquait de vérité, de justesse parfois », note Valérie. Elle a une présence tout de même, intervient Sabine. Il y a des lenteurs, mais aussi une vraie sensibilité. Moi ça m’a touché. »Ce qui met tout le monde d’accord, c’est la cherté des places. 98 euros le carré or, ça pique ! » tique Thierry. On a eu la chance de passer par mon CE, sans cela on ne venait pas, c’est sûr », glisse Sabine. J’aurais été vraiment très déçue si j’avais payé ce tarif, souffle Laurence. Ça ne le vaut pas, on en a vu des mieux pour moins cher. » Maman », une pièce de Samuel Benchetrit, avec Vanessa Paradis, Éric Elmosnino, Félix Moati, Gabor Rasso, au Théâtre Édouard VII, 10 place Édouard-VII, 75009 Paris, plus d’informations ici. Places, de 10€ à 98€.
Cétait quand la dernière fois ? avec Virginie Hocq et Zinedine Soualem Casino Théâtre Barrière, Bordeaux - Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle - En ce moment dans cette salle : New york gospel choir Remember Gala d'etoiles La troupe du jamel comedy club
Résumé du spectacle Patrick est addict… au travail Il passe plus de temps dans ses dossiers qu’avec sa femme et son fils. Suite à un malaise, il se retrouve interné en maison de repos. Coupé du monde extérieur, il n’a ni dossiers, ni ordinateur, ni portable… Il doit faire face à une psychologue au caractère bien trempé, qui n’a pas la langue dans sa poche. Patrick doit lui prouver qu’il est désintoxiqué » du travail, sinon il ne pourra pas sortir et retrouver sa famille… et son job ! Pour la première fois de sa vie il ne doit RIEN faire ! Ça tombe mal il est en passe de réaliser le plus gros coup de sa carrière ! Ce séjour forcé a tout l’air de vacances obligatoires… Avec Bruno BACHOT et Élodie BOULEAU La nouvelle pièce de l’auteur du COACH, du BON PLAN, et de TALONS AIGUILLES & CRAMPONS Informations complémentaires Réservation indispensable quelques jours avant, merci de respecter l'heure d'arrivée que nous vous communiquons lors de la réservation. Arrivée fixée lors de la réservation entre 19h et 20h Les Dîners-Spectacles sont à 50€ sauf mention n'acceptons pas les chèques restaurant les soirs de dîners-spectacles Attention, les places réglées pour une date précise ne sont ni échangeables ni remboursables ... sauf cas de force majeur!Le prochains spectacles